Inspire Greatness
Yves Roland ALLIMAN
Né le 10 mars 1981 à Nkon, une banlieue de Yaoundé, le « Ngambè », comme on a coutume de l’appeler, a passé la grande majorité de son enfance à New Bell, quartier sensible de la capitale économique Camerounaise.
Samuel ETO’O Fils, des terrains vagues de New-Bell à la tête de la FECAFOOT : une réussite au goût de l’effort et de la passion.
Né le 10 mars 1981 à Nkon, une banlie
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On l’a vu marquer des buts, on l’a vu jubiler avec passion. Il a pleuré, il a ri. Il s’est parfois bagarré, a parfois eu tort mais également raison. Il a surtout forgé sa légende, jour après jour, semaine après semaine, mois après mois, année après année, dans la douleur, la résilience, la discipline et le courage. Ses rêves dans la tête, ses convictions et sa détermination en mains, son talent au bout de ses crampons, Samuel ETO’O Fils a su briser les barrières de la pauvreté, du racisme et du désespoir afin de se hisser dans le firmament des icônes africaines qui inspirent, influencent et impactent le monde. Patriote dans l’âme, il incarne aujourd’hui la réussite dans toute sa splendeur et s’est donné pour mission de redonner au football Camerounais, toute sa grandeur.
Son parcours est si immense que si l’on devait en parler, on n’en finirait pas. Cependant, si l’on doit retenir une chose essentielle de cette histoire féerique qui est la sienne, c’est bien le fait que dès l’enfance, il s’est décidé à marquer le monde à sa manière. Faire en sorte que sa voix compte même s’il s’agit de faire bouger une seule ligne. Une décision empreinte de force, de charisme et d’espoir qui décrit aisément le leadership axé sur les actions et le changement dont il n’a jamais cessé de prôner. Né le 10 mars 1981 à Nkon, une banlieue de Yaoundé, le « Ngambè », comme on a coutume de l’appeler, a passé la grande majorité de son enfance à New Bell, quartier sensible de la capitale économique Camerounaise. Fan de Roger Milla (légende du football Camerounais et africain), il a très tôt cru en lui et à son talent footballistique malgré l’environnement très précaire dans lequel il était. Des conditions de vie qui ont justement forgé son caractère de gagnant et la résilience qu’il a toujours su adopter dans toutes les situations de sa vie personnelle et professionnelle.
Entré précocement dans le monde du football et avec des débuts difficiles, « le 9 » a en plus de vingt ans de carrière footballistique, réussi à marquer solidement le monde du football en grande partie grâce à une discipline de fer et sa facilité à générer des buts et des victoires. Du Réal Majorque où il s’est véritablement révélé au monde, au Qatar SC, en passant par le FC Barcelone, l’Inter Milan, Anji Makhatchkala, Chelsea, Everton, Sampdoria ou encore Antalyaspor, il s’est constitué un impressionnant palmarès (entre autres, 3 fois vainqueur de la Champions League, plusieurs fois vainqueur des championnats d’Espagne, d’Italie, plusieurs fois Meilleur buteur en Espagne et en Italie) qui lui a ainsi permis d’entrer dans le panthéon des légendes footballistiques mondiales ayant marqué le 21e siècle. D’ailleurs, l’amour inconditionnel dont il porte à sa patrie le Cameroun, l’a poussé à représenter plusieurs fois le drapeau national (118 sélections), remportant au passage deux Coupes d’Afrique des Nations (2000 et 2002), une médaille d’or aux Jeux Olympiques (2000), une LG Cup (2011) mais surtout des distinctions individuelles telles : meilleur buteur de l’histoire du Cameroun (56 buts), Joueur africain de l’année (Ballon d’or en 2003, 2004, 2005 et 2010), deux fois meilleur buteur de la Coupe d’Afrique des Nations (2006 et 2008) ou encore Lion d’or africain (2004, 2009 et 2010).
On peut le dire avec certitude et de la manière la plus simple qu’il soit : le « pitchitchi » a réussi dans sa carrière à se hisser au sommet du football mondial et a accompli ce qu’aucun de ses pairs n’avaient pu concrétiser auparavant. Ceci, tout en donnant de l’espoir à des millions d’africains à travers la Fondation Samuel ETO’O, créée en 2006 et dont l’objectif est de protéger l’enfance, la jeunesse en apportant des aides d’urgence et encourageant l’éducation, la santé et l’intégration sociale pour les plus défavorisés, afin de les aider à construire des opportunités pour l’avenir. « Le pavillon Samuel ETO’O Fils » de l’hôpital Laquintinie de Douala ou encore les multiples dons effectués aux populations Camerounaises durant la pandémie à coronavirus en sont là quelques exemples de la kyrielle d’œuvres sociales effectuées au quotidien.
Dans le même sillage, le projet « Fundesport » (comprenant quatre centres de formation au Cameroun – Douala, Yaoundé, Limbé et Bamenda – et un autre à Libreville, Gabon) dont il est l’initiateur, offre depuis des années, les meilleures chances aux jeunes sportifs africains, en utilisant le football comme outil de développement social, économique et culturel tout en veillant à garantir à ces jeunes, une insertion professionnelle sécurisée. Les cas de Fabrice ONDOUA (héros et vainqueur de la CAN 2017 avec le Cameroun), Fabrice OLINGA (International Camerounais à 16 ans) ou encore, André ONANA (l’un des meilleurs gardiens au monde) en sont quelques preuves palpables de l’immense action sociale du goleador Camerounais.
L’on pourrait bien continuer à étaler la ribambelle de distinctions honorifiques, individuelles ou encore collectives reçues grâce à ses actions footballistiques et sociales, cependant, il est important de signifier que le grand-frère de « Water man » (nom affectueux donné à son petit-frère David ETO’O) est depuis Décembre 2021, tourné vers la renaissance du football Camerounais. De footballeur à Manager, il compte bien étoffer davantage l’histoire du football Camerounais dont il a d’ailleurs été pendant toute sa carrière footballistique, l’un des valeureux guerriers. La troisième place du Cameroun à la récente CAN et sa qualification pour le Mondial Qatar 2022 ne sont que des prémices du nouveau conte de fée qu’il est en train d’écrire soigneusement.
Rédigé par: Christian OTSONG